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La dermatite atopique : une maladie fréquente, invalidante et de mieux en mieux prise en charge

La dermatite atopique est la forme la plus commune, chronique et sévère d’eczéma. Caractérisée par des lésions récurrentes et des démangeaisons intenses, la dermatite atopique peut représenter un lourd fardeau pour les patients.

La dermatite atopique (aussi appelée eczéma atopique) est une maladie de peau caractérisée par une prédisposition aux allergies d’origine génétique, qui entraîne un dysfonctionnement des couches supérieures de la peau associé à des anomalies immunologiques. La dermatite atopique est la forme la plus commune, chronique et sévère d’eczéma. Elle concerne 206 millions de personnes dans le monde1, dont 2,5 millions en France2 soit 5 % de la population.

La dermatite atopique apparaît généralement chez les jeunes enfants et, bien qu’elle disparaisse souvent avant l’âge adulte, elle peut parfois persister tout au long de la vie. Des conseils et un soutien adaptés peuvent aider les personnes qui en sont atteintes à gérer la maladie et à éviter en grande partie la gêne physique et sociale qu'elle peut engendrer.

 

Symptômes de la dermatite atopique

Les symptômes les plus fréquents sont : des démangeaisons, une peau sèche, des rougeurs et une inflammation. En outre, se gratter constamment peut léser la peau et la rendre vulnérable aux infections.

 

Chez certaines personnes, la dermatite atopique se manifeste par une succession de poussées durant lesquelles des lésions apparaissent sur la peau, et de phases de rémissions durant lesquelles la maladie est invisible ; chez d’autres, elle est présente presque en permanence.

 

Selon leur sévérité, les dermatites atopiques sont dites légères, modérées ou sévères. Dans les formes modérées à sévères, la qualité de vie de patients est altérée. Démangeaisons, troubles du sommeil, anxiété, infections et parfois stigmatisation, impactent la vie des patients aussi bien dans leur vie personnelle que professionnelle.

 

La dermatite atopique peut être déclenchée ou aggravée par le stress, les changements climatiques saisonniers, tels que le passage de l’été à l’automne lorsque l’air devient plus sec, ou encore les allergènes qu’ils soient environnementaux ou alimentaires.

Traitement de la dermatite atopique3,4

Le médecin propose des soins hydratants ou « émollients » à appliquer en dehors des plaques inflammatoires.

 

Le médecin généraliste ou le dermatologue prescrit des dermocorticoïdes, à base de cortisone, à appliquer sur les plaques inflammatoires.

 

La photothérapie peut être recommandée lors de poussées aigues, en cas d’échec des traitements locaux, ainsi que dans la phase chronique de la dermatite atopique.

 

Selon la sévérité de la dermatite atopique, les traitements locaux peuvent ne pas suffire. Le traitement vise alors à limiter la réponse excessive du système immunitaire qui est à l’origine de la dermatite atopique :

  • des traitements immunosuppresseurs oraux, prescrits par le dermatologue à l’hôpital
  • des traitements biologiques ciblés, ou biothérapies (anticorps monoclonaux, inhibiteurs d’interleukines ou de récepteurs d’interleukines) administrés en injections, prescrits par le dermatologue à l’hôpital
  • des traitements ciblés oraux (inhibiteurs de Janus kinase), également prescrits par le dermatologue, à l’hôpital. 
     

Quelle que soit la sévérité de la dermatite atopique, des mesures générales sont recommandées :

  • Des pratiques d’hygiène n’agressant pas la peau :  des douches courtes et tièdes, des nettoyants sans savon (non détergents) et sans parfum.
  • L’évitement des allergènes et des facteurs aggravants, autant que possible : pollens, acariens, tabac, port de vêtements synthétiques, etc...

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Références

[1] GBD 2017 Disease and Injury Incidence and Prevalence Collaborators. Lancet 2018;392:1789-858 
[2] M.A Richard et al. Prévalence des comorbidités au cours du psoriasis et de la dermatite atopique. Analyse à partir de l’étude Objectifs Peau. Annales de Dermatologie et de Vénéréologie. Volume 144, Issue 12, Supplement, December 2017, Page S55
[3] Johnson, B. B., Franco, A. I., Beck, L. A., & Prezzano, J. C. (2019). Treatment resistant atopic dermatitis: challenges and solutions. Clinical, Cosmetic and Investigational Dermatology, Volume 12, 181–192.
[4] Wollenberg A, et al. Consensus-based European guidelines for treatment of atopic eczema (atopic dermatitis) in adults and children: part II. J Eur Acad Dermatol Venereol. 2018;32(6):850–878.